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Chemsex et psychanalyse. Si le plaisir devient piège.

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  • 29 juil.
  • 4 min de lecture

Par Gianpaolo Furgiuele, sexologue à Nice, psychanalyste


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Sur les plateformes de rencontres, le mot circule discrètement : chems, PnP, slam. Derrière ces codes se cache une pratique de plus en plus répandue, notamment chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes : le chemsex, ou l’usage de drogues pour intensifier et prolonger les rapports sexuels. Mais au-delà du phénomène social ou médical, c’est une énigme humaine qu’il faut interroger. Que vient-on chercher, ou fuir, dans le chemsex ?


Le chemsex, une pratique à la croisée des corps et des psychotropes

Le mot est une contraction de "chemical" et "sex" : il désigne des rapports sexuels accompagnés de substances telles que la méphédrone, le GHB ou les cathinones de synthèse. Loin d’être une simple recherche de plaisir, ces sessions peuvent durer des heures, voire des jours, et s’accompagnent souvent de pratiques sexuelles multiples, intenses, parfois extrêmes.

Dans mon cabinet de sexologue à Nice, j’ai vu émerger ce sujet progressivement, souvent avec pudeur, parfois dans l’urgence. Certains viennent en consultation après une overdose, un bad trip ou une prise de risque qu’ils ne s’expliquent pas. D’autres cherchent simplement à comprendre pourquoi le sexe sans substances leur semble désormais fade, inaccessible, voire angoissant.


Un symptôme de notre société hyperconnectée

Le chemsex ne tombe pas du ciel. Il est le symptôme d’un malaise contemporain, où les applis de rencontre proposent une sexualité instantanée, déconnectée du lien, du temps et parfois même du désir. Les corps sont disponibles, les drogues aussi. Ce qui est recherché n’est plus la rencontre, mais une expérience radicale, un court-circuit du manque, une montée en puissance qui remplace l’attente, la séduction, l’autre.

Mais dans cette quête d’oubli, que cherche-t-on à fuir ? L’ennui ? La solitude ? La honte de soi ? La réponse ne peut être uniquement médicale. Elle nécessite d’écouter autrement — c’est le rôle de la psychanalyse.


Ce que la psychanalyse révèle du chemsex

Freud écrivait que les toxicomanes « se font pharmakos », à la fois poison et remède. Le chemsex, dans cette logique, fonctionne comme une tentative de se soigner du vide, de l’angoisse, du manque. Mais il crée un cercle vicieux : plus la jouissance est chimique, plus l’insatisfaction grandit. Plus on cherche à se remplir, plus on s’évide.

En tant que Sexologue et psychanalyste, je reçois ces récits de corps exténués, de matinées sans mémoire, de désirs abîmés. Mais aussi de volonté de comprendre, de sortir du silence. La parole, lorsqu’elle peut se déposer sans jugement, devient déjà un acte de soin.

Il ne s’agit pas de moraliser. Le chemsex n’est pas une perversion à corriger, mais un appel à entendre. Quel est ce corps qui ne peut jouir sans se dissoudre ? Quelle image de soi cherche-t-on à effacer ? Quelle scène ancienne, douloureuse, se rejoue à travers ces marathons de plaisir contraint ?


Un cocktail de produits

À ces drogues principales, s’ajoutent souvent d’autres substances destinées à renforcer ou prolonger les effets : Viagra, Cialis, pour “tenir” plus longtemps, alcool pour se désinhiber, Poppers, PrEP pour se protéger des risques VIH. Ce cocktail chimique devient une norme implicite, une armure contre l’échec sexuel, contre l’angoisse de ne pas être à la hauteur.

Mais cette accumulation n’est pas sans conséquences. Il peut y avoir des interactions entre ces produits, et des chevauchements enzymatiques peuvent rendre les traitements antiviraux moins efficaces ou accroître la toxicité des drogues consommées. Ce sont des réalités peu évoquées dans les groupes ou sur les applis, mais fondamentales à rappeler.


Un accompagnement possible entre sexologie et écoute analytique

Le travail d’un sexologue en ligne ou en cabinet consiste à ouvrir un espace où le symptôme peut être mis en récit. Parfois une simple information sur les risques suffit. Dans d'autres cas il faut du temps pour approcher la part plus intime du comportement. C’est que l’interdit ne guérit pas. Il faut comprendre pour transformer. La psychanalyse propose un accompagnement non normatif, respectueux du sujet et de son histoire.


Chemsex et masculinité, des corps qui doutent

Une autre dimension qui mérite d’être soulignée est celle du rapport au masculin. Nombre de pratiquants évoquent un sentiment de performance constante, une injonction à “tenir”, “assurer”, “exceller” au lit comme ailleurs. Le chemsex permet de tenir ce rôle… jusqu’à l’effondrement.

Ce qui s’écroule alors, ce n’est pas seulement un corps fatigué, mais une identité fragile, souvent marquée par des blessures d’enfance, des rejets, des injonctions à la virilité. Dans ce contexte, le recours aux produits devient une armure chimique. Mais une armure, par définition, isole.


Sortir du silence, la parole comme premier geste

De plus en plus de patients franchissent le pas et viennent parler. Ce n’est pas toujours pour “arrêter” mais pour retrouver un rapport plus libre à leur sexualité, moins dépendant des substances, moins chargé de honte ou de secret.

C’est ici que le lien entre sexologie et psychanalyse prend tout son sens. Il s’agit de proposer une écoute plurielle, adaptée à chacun. Une écoute qui accueille le symptôme comme un message et non comme une faute.


Sexologue à Nice, psychanalyste

Depuis plusieurs années, j’accompagne des personnes confrontées aux effets du chemsex, en cabinet ou à distance. Être sexologue, c’est aussi être témoin de ces nouvelles formes de souffrance sexuelle, souvent invisibles. C’est refuser de pathologiser d’emblée, mais proposer des repères, des mots, un lien.

Le chemsex interroge notre époque, notre rapport au plaisir, au temps, au lien à l’autre. Il révèle un monde saturé où la quête de jouissance masque parfois un besoin urgent d’être entendu.


Je propose des consultations en présentiel à Nice et des séances de sexologie en ligne, pour toute personne souhaitant être accompagnée dans une démarche de compréhension et de changement. Aucun tabou, aucun jugement. Seulement l’espace pour que quelque chose puisse commencer à se dire.


👉 Pour me contacter ou en savoir plus : www.gianpaolofurgiuele.fr 👉 Sexologue à Nice – Sexologue en ligne – Psychanalyste Nice



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GIANPAOLO FURGIUELE
Psychanalyste et sexologue Nice

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