Pourquoi la psychanalyse reste indispensable à l’ère du coaching
- al
- 23 oct.
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À l’ère du coaching et de la performance, la psychanalyse demeure essentielle car son objectif, si objectif existe, n'est pas de "corriger".

L’ère du résultat immédiat
Nous vivons à une époque obsédée par la performance et par la promesse d'une réparation rapide. Dans ce contexte, le coaching s’est imposé comme la promesse d’une solution concrète et mesurable. On peut atteindre un objectif, améliorer un comportement, accroître la confiance en soi, voir changer totalement. Le langage adopté par le coaching est celui du « comment faire ». Celui de la psychanalyse, du « pourquoi cela revient ».
Le coaching répond, la psychanalyse interroge.
Le coaching agit sur le comportement. La psychanalyse agit sur le désir.
Le coach aide à ajuster ses conduites, mieux communiquer, mieux gérer son stress, mieux s’affirmer. Il est évident que ce « mieux » reste souvent à la surface du moi. La structure n'est pas modifiée. Il répond à la logique du résultat.
Le psychanalyste écoute, aide le sujet à entendre ce qui l’empêche de se vivre autrement.
Le symptôme n’est pas une erreur, c’est un message
Dans la logique du coaching, le symptôme est un obstacle à contourner, une habitude limitante. Dans la logique analytique, le symptôme parle.
Chercher à le supprimer trop vite, c’est risquer d’en créer un autre.C’est pourquoi la psychanalyse ne « corrige » pas directement.
Le piège de la positivité obligatoire
L’époque aime les mantras. « Crois en toi », « visualise le succès », « sois la meilleure version de toi-même ». Cette positivité de surface produit souvent l’effet inverse, c'est à dire la frustration et la honte de ne pas y arriver. La psychanalyse rappelle qu’il est normal d’avoir peur, de douter, de ne pas tout comprendre.Elle rend au sujet le droit d’être ambivalent, de ne pas savoir où il va, de se chercher sans se juger. C’est dans cet espace d’incertitude que se joue la transformation authentique et profonde.



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