Sur les réseaux sociaux, dans les médias et même dans certaines conversations du quotidien, la sexologie semble souvent être associée aux femmes. Comme si parler de désir, de plaisir ou de difficultés sexuelles concernait uniquement une moitié de l’humanité. Pourtant, la sexologie est tout aussi essentielle pour les hommes.

Sexologie et hommes : un sujet encore tabou ?
La sexologie, telle qu’on la connaît aujourd’hui, semble parfois être associée presque exclusivement aux femmes. De nombreux contenus sur les réseaux sociaux, dans les médias et même dans certaines discussions du quotidien abordent la sexualité sous un prisme majoritairement féminin, mettant en avant la découverte du plaisir, la libération du désir et la guérison des blessures sexuelles féminines. Pourtant, l’histoire de la sexologie montre qu’elle a été pensée, développée et théorisée dès ses débuts par des hommes, et qu’elle concerne tout autant la sexualité masculine que féminine.
Lorsqu’on évoque la sexologie moderne, on oublie souvent que ce champ d’étude s’est construit sur les travaux de chercheurs, médecins et psychanalystes qui, bien souvent, étaient des hommes. Parmi eux, Magnus Hirschfeld, Alfred Kinsey, William Masters et Sigmund Freud ont joué un rôle central dans la compréhension de la sexualité humaine.
Les réseaux sociaux et les médias : un prisme centré sur le féminin
Pourquoi cette impression que la sexologie est "féminine" ? Plusieurs facteurs alimentent cette perception :
Les réseaux sociaux et les médias : de nombreux contenus liés à la sexualité ciblent majoritairement les femmes, souvent sous l’angle du bien-être, du développement personnel et du plaisir féminin.
Une société en mutation : depuis quelques années, un discours plus féministe met en avant les problématiques liées à la sexualité des femmes, longtemps invisibilisées. Cette avancée est nécessaire, mais elle peut donner l’impression que les hommes sont mis de côté.
Une culpabilisation masculine croissante : certains débats mettent en avant une forme de responsabilité systématique des hommes dans les dysfonctionnements sexuels ou relationnels, ce qui peut les pousser à s’auto-exclure du champ de la sexologie.
Une frange radicale du féminisme : certains courants radicaux du féminisme véhiculent une vision très critique de la masculinité et de la sexualité masculine. Cela peut contribuer à une forme de malaise chez certains hommes qui ont l’impression que parler de leurs propres difficultés sexuelles les placerait d’emblée dans une posture problématique ou toxique.
Pourtant, la sexologie est aussi une affaire d’hommes.
Sexologie : dépasser les clichés et inclure les hommes
Si les hommes hésitent à consulter un sexologue, ce n’est pas parce qu’ils n’en ont pas besoin, mais parce que le sujet reste entouré de tabous. Pourtant, les problématiques masculines sont nombreuses
Voir un sexologue, ce n’est pas reconnaître une faiblesse, mais prendre soin de soi et de sa vie intime. La sexualité évolue tout au long de la vie, et comprendre ses propres mécanismes permet d’avoir une relation plus sereine avec soi-même et avec l’autre.La sexologie ne privilégie aucun genre, elle accompagne simplement chaque individu à mieux vivre son intimité. Alors, messieurs, vous êtes aussi les bienvenus !
Comments