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La PrEP VIH, c’est quoi ?

La Prep, Prophylaxie, Pré-exposition, s’adresse aux personnes qui n’ont pas le VIH et consiste à prendre un médicament afin d’éviter de se faire contaminer. Ce principe de prévention médicamenteuse n’est pas spécifique au VIH : médicaments pour éviter d’attraper le paludisme, statines pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires, etc. Comme tout médicament, la Prep doit être prescrite par un-e médecin et nécessite un suivi.



PREP ≠ TASP

Il ne faut pas non plus confondre la Prep avec les traitements qui sont donnés aux personnes vivant avec le VIH : lorsqu’une personne dépistée séropositive prend correctement son traitement, la quantité de virus dans son corps devient extrêmement faible, on parle de « charge virale indétectable ». Dans les essais, lorsque la charge virale est indétectable depuis au moins six mois, aucune transmission du VIH n’a été observée, même lors de rapports sexuels sans préservatif.


QUEL MÉDICAMENT ?

À l’heure actuelle, le seul médicament utilisé pour la Prep associe deux antirétroviraux contre le VIH : l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil. Ce médicament est commercialisé sous la marque Truvada® et existe désormais en versions génériques.

Les recherches se poursuivent afin d’identifier de nouvelles molécules ainsi que d’autres modes d’administration.


UNE STRATÉGIE EFFICACE ET RECOMMANDÉE !

Plusieurs recherches ont prouvé l’efficacité de la Prep en prise continue et en prise à la demande : Iprex Ole (États-Unis), Partners Prep (Kenya, Ouganda), Proud (Royaume-Uni), ANRS-Ipergay (France, Canada). Ces recherches ont été menées principalement chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) mais certaines ont aussi concerné des personnes trans et des couples hétérosexuels.

Tous ces essais montrent que quand le médicament est bien pris selon le schéma indiqué, le risque de contamination est infime.

Sur la base des bons résultats de ces recherches, la Prep est désormais recommandée par de nombreuses instances nationales et internationales : Organisation mondiale de la santé (OMS), Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), groupe d’experts-es contre le VIH, Haute Autorité de santé (HAS).


UN IMPACT COLLECTIF

Il est encore tôt pour l’affirmer de façon certaine mais plusieurs indices semblent montrer que la Prep a eu un effet sur la baisse des contaminations :

  • à San Francisco, le nombre de nouveaux cas de VIH a chuté de 49 % entre 2012 (année où la Prep a été autorisée aux États-Unis) et 2016 ;

  • au Royaume-Uni, le nombre de nouveaux cas de VIH a chuté de 18 % entre 2015 et 2016. Cette baisse est encore plus impressionnante chez les HSH à Londres : - 29 %.

Dans ces deux cas, la baisse du nombre de découvertes de séropositivité au VIH est inédite dans l’histoire de la maladie. Il est probable qu’elle soit également imputable à un meilleur dépistage et aux traitements des personnes vivant avec le VIH qui empêchent la transmission du virus et qui sont prescrits de plus en plus rapidement après le diagnostic.

  • En France, l’étude ANRS-Prévenir qui a débuté en 2017 a justement pour objectif d’évaluer l’efficacité de la Prep sur la dynamique de l’épidémie en Île-de-France.

Quand le médicament est bien pris selon le schéma indiqué, le risque de contamination est infime.


LA PREP PROTÈGE UNIQUEMENT CONTRE LE VIH

Il est important de souligner que la Prep, tout comme le TPE, ne protège pas d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) : gonorrhée, condylomes (liés au pa- pillomavirus), chlamydia, hépatites A/B/C, syphilis, etc. Elle ne prévient pas non plus les grossesses non désirées. C’est pourquoi la Prep doit être accompagnée d’un suivi renforcé et individualisé en santé sexuelle : préservatifs, vaccinations, dépistages réguliers des IST, tests de grossesse, contraceptions.


POUR UNE PRÉVENTION DIVERSIFIÉE CONTRE LE VIH !

La Prep vient s’ajouter à une palette d’outils de prévention contre le VIH qui peuvent être utilisés seuls ou en se combinant. C’est ce qu’on appelle la prévention diversifiée :

  • l’usage de préservatifs internes et externes et de gel lubrifiant ;

  • les dépistages réguliers du VIH (dépistage classique, test rapide, autotest) ;

  • le recours au TPE en cas d’urgence ;

  • le recours au traitement VIH comme outil de prévention chez le-la partenaire sé- ropositif-ve : charge virale indétectable depuis au moins six mois = pas de cas rapporté de transmission au-à la partenaire séronégatif-ve ;

  • l’utilisation de matériel à usage unique lors de la consommation de drogues (injection, sniff, chemsex, slam, etc.).

Source : https://www.aides.org/prep

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