Point sur la préoccupante détérioration de la santé mentale et sexuelle des personnes homosexuelles, ainsi que de l'ensemble des individus au sein de la communauté LGBTQIA.
« Au-delà des efforts louables déployés par les organismes associatifs et les centres d'accueil régionaux, un nombre croissant de personnes se confrontent à un déficit d'accueil approprié de la part des professionnels de la santé, qu'il s'agisse de domaines médicaux ou mentaux, lorsqu'il est question d'aborder des questions relatives à leur vie intime ». Une enquête récemment publiée met en lumière que, "malgré des avancées législatives et sociétales, leur état de santé mentale apparaît moins bon qu'en population générale," les exposant davantage au VIH et, surtout chez les plus jeunes, au risque de passage à l'acte suicidaire.
Les personnes LGBT+, pour des raisons évoquées précédemment, se trouvent fragilisées sur le plan de la santé mentale, présentant un risque accru de suicide, de dépression, et de consommation problématique de substances (1,5 fois plus élevé). Un rapport du Sénat a également mis en évidence les nombreux défis auxquels font face les personnes trans au sein des services médicaux, confrontées à des réflexions humiliantes et à des refus de prise de rendez-vous.
« Les personnes homosexuelles ont besoin d'un environnement bienveillant et respectueux pour aborder leurs préoccupations sexuelles et mentales ». Malheureusement, de nombreux professionnels, malgré leur préparation, ne sont pas suffisamment formés ni sensibilisés à ces problématiques spécifiques, créant ainsi une barrière supplémentaire pour les individus LGBTQ+ qui cherchent un soutien adapté. « Par exemple, à l'état actuel, il est très difficile pour des hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes d'aborder avec un professionnel leurs dysfonctions sexuelles, ou encore pour un couple de femmes d'aborder des questions de sexualité avec leur gynécologue ».
« Aujourd'hui, il ne suffit plus pour un professionnel de se définir comme 'lgbtfriendly' », « Il est impératif, dans une perspective de formation continue, de se familiariser avec les enjeux et les problématiques présents au sein de la communauté LGBTIQIA. Comment mener une thérapie de couple sans comprendre les dynamiques propres à cet univers ? Comment aborder la sexualité sans prendre en compte les défis et les préoccupations liés à la Prep, au Chemsex ou aux pratiques spécifiques à chaque communauté ? ». Il explique également qu’il n'y a pas seulement le VIH parmi les sujets à aborder. Il y a la vie de couple, l'adoption pour toutes et tous, les dysfonctions sexuelles, et toutes les autres problématiques.
Il faudrait donc travailler à une sensibilisation accrue et à une formation continue des professionnels de la santé, afin de garantir un accueil adéquat et sans préjugés aux personnes LGBTQIA. Il est important de créer des espaces de dialogue ouvert, empreints de compréhension mutuelle, pour favoriser une santé mentale et sexuelle positive au sein de cette communauté, ou de réorienter vers d'autres confrères compétents.
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